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Je suis assez productif en ce moment. C'est mon troisième article de la soirée.

J'ai beaucoup de chose à dire. Je doute qu'on me lise. Qu'importe. L'important (non, ce n'est pas d'aimer, va-t-en Pascal Obispo), c'est de se poser et de, parfois, se relire. Les rares fois où je l'ai fait, je me suis trouvé plutôt pathétique. Mais ça montre mes faiblesses, c'est comme ça qu'on avance.
Pourtant quand je relis mon dernier article dans la catégorie Pensée du jour, j'ai l'impression d'avoir réussi à exprimer pleinement ce que je ressens. Dans Le loup solitaire, il y a cette notion de fait  ponctuel. Ca s'est vérifié aujourd'hui. Aujourd'hui, pour la énième fois du mois, j'ai pêté mon câble.
Rien ne va plus. Rien ne va comme je l'entends. Rien.

A la base, je devais faire un road trip sympa, sans prise de tête à Troyes. Pour les soldes notamment. En ce moment, je sais que certaines personnes sont succeptibles de tirer sur la mauvaise corde et j'ai essayé de les éviter. Mais elles voulaient absolument être sollicité. J'ai essayé.

Ce qu'il faut savoir et ce que vous ne savez surement pas, c'est que ces derniers temps, j'ai tiré un trait sur pas mal de chose. Je l'ai fait de mon plein gré mais j'en ressens une certaine amertume. Parce que j'ai placé beaucoup d'espoir à ces projets et que je n'ai pas réussi à réaliser tout ce que je voulais. J'ai quitté mon équipe et mon association.
On m'a lontemps répété qu'il fallait que je réussisse ma vie professionnelle. Je m'y suis attelé. Laissant parfois les fêtes et les folies. Cette année, j'ai signé mon premier CDI. J'en suis fier. J'avais des objectifs et des envies. Mais plus le temps pase et plus ses rêves s'éloignent. Ca me ronge, ça m'enrage. Je pense que c'est ce qui me tracasse le plus en ce moment. J'ai l'air d'être un vrai glandeur au boulot mais je veux progresser. Peut être même bruler les étapes. J'ai envie d'en faire plus et d'en baver pour réussir. Mais peut être que c'est un mal pour un bien, éviter de se bruler les ailes.
Dans tout ça, j'ai perdu quelque chose qui me tient à cœur ; le contrôle. C'est pas le pouvoir que je veux. C'est de pouvoir mener un projet de A à Z. C'est prétentieux de ma part, mais je sais que quand je me lance dans la préparation d'un projet, j'ai tendance à bien le planifier pour que rien ne m'échappe. Et ce que je déteste, c'est qu'on essaie d'aller plus vite que ce que je prépare. Ca me perturbe et me déconcentre. J'ai peur que cela nuise à mes projets et à moi même. Je suis fou. Je suis perfectionniste et appliqué lorsque j'aime ce que je fais.

Pour Troyes, j'ai l'impression d'être débordé de toute part, que les informations vont plus vite que ce que j'ai filtré et surtout, elles sont fausses. Je me sens obligé d'affirmer ou de rectifier les rumeurs du jour. C'est épuisant. Ca me ralentit.
Alors peut être que je suis le seul à me prendre la tête, à me trouver des excuses. C'est du moins ce qu'on me dit. Alors j'essaie de comprendre ça en le supposant vrai. Je me prends la tête et je me trouve des excuses, pourquoi ? Pourquoi avoir le contrôle sur les évènements ?
Peut être parce que je n'ai pas envie d'être déçu. Peut être parce que je n'ai pas confiance. Peut être parce que les autres ne partagent pas le même point de vue, les mêmes goûts, les mêmes envies. Vivre en communauté, c'est aussi partager tout ça. Mais je ne le cache pas, j'ai énormément de mal.
J'ai envie de soumettre un projet et que les gens en soient satisfaits. Qu'ils me disent qu'ils adhèrent mais qu'il y a quelque point à corriger. Qu'il partage, à l'amiable, leur opinion.

Au final, je détiens les clés du voyage, ou du moins de ma voiture. Je décide de partir ou pas. Je sais que j'ai ce pouvoir là. Mais je n'ai pas envie de jouer avec. J'ai envie de fuir Paris. Et ma destination sera Troyes. Ce n'est pas un choix par défaut mais parce que j'ai envie de croire que je peux en sortir quelque chose de bien de ce week-end. Renouer les affinités brisées par cette soirée sanglante (mon clavier a pris cher) et ne pas laisser tomber un plan dans lequel tout le monde s'est investi, dans lequel tout le monde a mis son grain de sable.

Buzz, le 2010-07-16