Synopsis :
Oscar et sa sœur Linda habitent depuis peu à Tokyo. Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boite de nuit. Un soir, lors d'une descente de police, Oscar est touché par une balle. Tandis qu'il agonise, son esprit, fidèle à la promesse faite à sa sœur de ne jamais l'abandonner, refuse de quitter le monde des vivants. Son esprit erre alors dans la ville et ses visions deviennent de plus en plus chaotiques et cauchemardesques. Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.
Mon avis :
Je ne suis pas adepte du registre "bad trip" dans le genre Las Vegas Parano où on retrouve un rythme lent et des scènes un peu déjantées. Je pense que Enter the void est à mettre dans cette catégorie. Ce film se distingue aussi par son "manque" de pudeur. En effet, il y a pas mal de scènes osées mais il semble évident que le réalisateur y a voulu mettre l'accent. Voilà les 2 axes de ce film "sex and drug", incarnés par les 2 protagonistes du film, Oscar et Linda.
Au delà de cette ambiance, je pense que Gaspar Noé a beaucoup travaillé sur les sens du spectateur. En effet, on passe peut être 2h à tourner (et se perdre) dans Tokyo mais on ressent beaucoup de choses. A commencer par une introduction assez "agressive" forte en émotion : on nous met déjà en condition, on nous annonce déjà que ce que nous allons n'est pas qu'une expérience visuelle (comme Avatar avec la 3D), ce n'est pas un film à suivre tranquillement assis avec du popcorn mais c'est un film qui est titille nos émotions. Et c'est ça qu'on doit retenir, analyser, apprécier.
Les moins :
- C'est lent
- Parcourir Tokyo avec la vue GTA1, ça m'a donné envie de vomir (et pas la 3D bizarrement)
- Un peu trop de sexe à mon gout
Les plus :
- Du sexe :P
- Un gros travail sur la réaction du spectateur
La note :
7/10. J'en étais ressorti un peu déçu mais avec du recul je me dis que c'est une expérience assez particulière à vivre. Il faut bien évidemment pas y aller pour suivre un film linéaire car ce n'est pas le but. C'est vraiment un autre style de cinéma, à vivre au moins une fois.