Deux grandes nations du football s'affrontaient hier après midi pour atteindre les quarts de finale. On connait la qualité du championnat anglais, la Premier League. On connait un peu moins l'allemand mais on connait le champion, le Bayern Munich, un club mythique qui a réussi à aller jusqu'à la finale de la prestigieuse Ligue des champions.
Ce duel était donc attendu. J'ai toujours eu un faible pour l'équipe des Three Lions et leur jeu faire l'avant, en profondeur, en vitesse. Seulement, cette équipe est vieillissante. David James, John Terry, Franck Lampard, Steven Gerrard et Emile Heskey représentent cette colonne vertébrale qui fait maintenant parti du passé. Je pense que la sélection anglaise a terminé un cycle et qu'elle doit tourner la page. Un peu comme la France. On le sentait, ils n'ont pas convaincu lors des phases de poules.
A l'inverse, l'Allemagne a passé la crise. A insufflé une nouvelle énergie. C'est une équipe qui se connait, qui joue dans le même club (la plupart joue chez le champion, justement) et qui ont des automatismes. Ca circule bien, c'est fluide, c'est agréable à regarder. Forcément, avec une telle facilité, on prend rapidement l'adversaire de revers. Et c'est ce qu'il s'est passé.
Deux buts, coup sur coup, sur des errements défensifs. Les Anglais ont tenté de réagir mais ils ont joué de malchance. Notamment à cause de l'arbitrage. Un deuxième but injustement refusé. On parle de la FIFA, de la vidéo, de l'éthique, de la beauté du sport mais une chose est sûre, il y avait but et on ne l'a pas accordé aux Britanniques. Est-ce important ? Oui. L'impact psychologique, le sentiment d'injustice, ça joue sur le mental. En tournoi, j'essaie toujours d'évaluer le coup de la défaite, de perdre une manche. On se rend pas compte mais réussir à déstabiliser l'adversaire dans sa tête, ça fait aussi parti du jeu.
Ca n'explique sans doute pas l'incapacité de l'Angleterre à faire la différence devant. Ils n'ont jamais pu redresser la tête et derrière, la Nationalmannschaft a été incisif et réaliste. Notamment grâce à un Thomas Müller au sommet. Il s'est révélé cette année à Munich (décidemment). Il y a aussi Mesut Özil, joueur du Werder de Brême et déjà courtisé par les plus grands club et notamment par Arsène Wenger du côté de Londres.
C'est donc sans doute cette génération portée par Philipp Lähm et Bastian Schweinsteiger qui va peut être mener l'Allemagne au sommet du monde.