C'était inévitable. Cet hybride, mi-smartphone mi-tablette, voulait se démarquer des autres produits hitech notamment de la marque à la pomme. Et pour le coup, le constructeur sud-coréen Samsung a joué une belle carte. Equipé d'un stylet, il embarque de nouvelles fonctionnlités et se rapproche du PALM, l'ancien agenda électronique.

Ce qui ne change pas

Qu'on se le dise, le Samsung Galaxy Note n'est pas si révolutionnaire que ça. Nativement, il embarque Android 2.3.6 (Gingerbread) avec toutes les applications propres à Android et à Samsung. L'appareil photo est, comme le Samsung Galaxy S2 (SGS2), son prédécesseur, de 8Mpx sur le dos et de 2Mpx de face (mode autoportrait). Une mémoire 16Go pour stocker vos données et l'enregistrement et la lecture de vidéo en 1080p. Bref, rien de plus de ce côté là. 
Autre caractéristique qui intéresse le grand public, l'autonomie, le gros défaut des smartphones. Même s'il est annoncé comme plus importante (2500mAh contre 1650mAh sur le SGS2), n'oublions pas que sa grande taille pousse à la consommation. Du coup, j'ai l'impression que l'autonomie reste quasiment identique et ceux, même si je sollicite énormément mon nouveau téléphone. Pas de réelle évolution de ce côté là et de toute façon, il ne faut pas s'attendre à un portable qui tient une semaine. 

Ce qu'il y a de plus/mieux

Néanmoins, le SGN ne vient pas sans argument de poids et nous allons voir pourquoi, un technophile peut se permettre de l'acheter. Oui, je cherche dans ce paragraphe à justifier mon achat.
Tout d'abord, il est difficile d'échapper à la taille gargantuesque de ce téléphone portable. Le beau bébé de 5"3 le Note est équipé d'un processeur Dual Core cadencé à 1.4Ghz. Il est donc théoriquement "plus fluide" que le S2. Dans la pratique, ils le sont tous deux.
Aussi, le clavier devient plus ergonomique puisque plus d'espace. Les boutons de chaque lettre sont optimisés et le risque de taper à côté est réduit. Par contre, on en vient vite à délaisser le swype - le fait de glisser sur plusieurs lettres d'un mot pour le composer - moins pratique avec le pouce. Il faut alors tenir le bloc d'une main et "swyper" de l'autre.
Enfin, sa taille caractéristique permet d'ajouter plus de widgets et d'icônes sur la page d'accueil. Sur le Galaxy S2 (4"3), on pouvait en mettre 4 sur 4 lignes soit 16 éléments sur chaque page. Sur le SGN, la capacité passe à 5x5 soit 25 widgets par page. Un confort non négligeable.

Les nouveautés

La grosse nouveauté sur cette mini-tablette, c'est son stylet. Il remplace le doigt mais permet aussi d'être plus précis notamment lors de retouche graphique. Bon, pour un mec qui dessine comme un pied comme moi, la possibilité de faire du dessin dans le métro ne sert à rien. Surtout, on peut faire une capture d'écran (bouton du stylet et maintenir appuyer le stylet), détourer un élément sur celle-ci et extraire celui-ci ou le rendre flou. On peut aussi rajouter des notes à notre image et l'envoyer par sms, mail ou sur les réseaux sociaux. Le but étant d'avoir véritablement un bloc-note électronique permettant un travail en continu sur un même support.

Le couac

Sa force fait aussi sa faiblesse. La taille de l'écran est tellement démesurée que la plupart des applications ne se sont pas encore adaptées à celle-ci. Si la plupart des applications ont déjà été adaptées comme Facebook, Foursquare, L'Equipe etc... d'autres se contentent de zoomer ou de laisser de petites zones cliquables comme Twitter. Un problème d'ergonomie dommageable. D'autres sont encore en cours de portage, signe que l'immense Note de Samsung à repousser les limites de la taille des mobiles, à mi-chemin avec les tablettes.

Faut-il ou non acheter le Galaxy Note ?

C'est la question tant attendu par mes lecteurs (j'imagine) : est-ce que le Galaxy Note vaut réellement la peine de casser le cochon rose ?
Si vous avez un smartphone datant de moins de deux ans, je pense notamment au Galaxy S, Galaxy S2, Nexus S et autres HTC vous pouvez vous permettre de le garder. Outre l'ergonomie et le côté funky du stylet, il n'apporte pas de réelle grosse nouveauté qui vous inciterait à lâcher entre 400€ et 600€ pour un renouvellement ou un achat nu.
Par contre, si vous êtes technophile, riche, que vous avez un Sony Ericsson, un portable qui date de plus de 2ans et/ou avez la possiblité de l'avoir en renouvellement ou en nouvel abonnement pour moins de 200€, ça vaut le coup de s'y attarder car c'est un mobile très haut de gamme, sur la lignée des Galaxy S1 et S2. Léger, propre, fluide.