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PES 2012

Tous les ans, c'est la même rengaine. Je me fais chambrer par mes collègues parce que j'ai choisi le mauvais camp. Je reste fidèle à Konami et j'ai une nouvelle fois opté pour son jeu de football, pas à la hauteur d'un FIFA depuis la sortie des consoles NextGen (Xbox360 et PS3).

Une mise à jour tardive, pas au niveau

Je rédige un article tardif sur PES2012, sorti il y a un mois mais c'est du à la mise à jour récente actualisant les transferts de ce mercato estival. Assez décevant quand on sait que FIFA avait d'ores et déjà préparé l'update pour la sortie du jeu. Quant au contenu lui même, je ne suis pas non plus satisfait. Les joueurs gardent les stats de fin de saison dernière. Les joueurs ayant explosé en ce début de saison, je pense évidemment à des joueurs lyonnais tels que Gomis, Gonalons ou encore Koné, ne sont pas récompensés. Et ce n'est pas lors du mercato hivernal que ça va bouger. Je le sens.

Une difficulté accrue

Comme chez son concurrent direct, il y a eu un gros travail au niveau des commandes défensives. Il ne suffit plus de rester sur la touche X pour chipper le ballon à son adversaire. Il faut garder une distance d'intervention (X + R2), tenir le porteur du ballon à distance et sauter sur lui au bon moment. Une bonne dextérité est requise.
En attaque, c'est pas beaucoup plus simple. Il faut là aussi maintenir l'écart avec le défenseur. Fini le temps où avec 4 passements de jambes, on passait comme dans du beurre. Le vis-à-vis est beaucoup plus tenace et vous lâchera pas d'une semelle. Pensez à utiliser le bouton L2 pour garder le ballon dans les pieds lors de vos dribbles. Surtout, le jeu propose de contrôler un partenaire pour faire des appels de balle dans le dos de la défense. Ca peut paraître très utile mais le jeu devient d'autant plus complexe lorsque vous contrôlez un coéquipier avec le joystick droit, que vous dribblez avec le gauche et L2, que vous passez le ballon par dessus la défense ( ▵ + L1). Bref, vous l'aurez compris, ça devient un gros casse-tête donc pensez à jouer simple.
Enfin, ne commencez pas tambour battant en Professionnel (sauf si vous avez un sang froid hors norme). Je dois avouer que je me suis pas mal arraché les cheveux face aux dribbles diaboliques de l'IA. Déroutant et pas forcément réaliste.
Une chose de bien, les pénaltys. Le retour de la vue derrière le joueur, un classique à ne plus changer.

Une interface simplifiée ... pour se complexifier ?

L'interface générale du jeu ne change pas de la précédente édition. Ce sont juste de petites retouches à droite à gauche : stats des joueurs regroupées dans les intitulés : technique, puissance, vitesse et résistance. Des attributs qui va avec tous les postes mais lorsqu'on cherche un bon frappeur, un bon passeur, un défenseur rugueux ou un gardien infranchissable, faut regarder où ?
D'ailleurs au niveau des champs de recherche, ça a aussi un peu changer. En League Master, j'ai l'habitude de faire mon Arsène Wenger en recrutant de jeunes pépites histoire de les acheter pas trop cher, de les former et puis de les revendre à prix d'or. Ici, les tranches d'âge sont divisés et on a pas cette liberté de choisir l'intervalle qu'on souhaite. C'est un problème de riche, certes, mais pourquoi enlever un système qui marchait très bien avant ?
Dernier point sensible, et toujours en League Master, ce sont les entraînements. Comme pour les stats de joueur, le jeu propose des séances globales. Exit le suivi spécifique d'un joueur. Ici, on propose un programme pour toute l'équipe et là encore, ça reste assez général : technique, vitesse, puissance, tactique, etc ... Le pire avec ça c'est qu'on peut pas aménager les différents ateliers dans la semaine. En entraînant une caractéristique, on perd des points dans une autre. Le jeu s'en retrouve totalement haché.

Un nouveau mode de jeu : Club Boss

Côté mode de jeu, la League Master et Vers une Légende propose des cinématiques qui étoffent les parties mais ça devient vite gonflant et on passe rapidement sur les conseils du coach. Le seul petit plus sympathique, ce sont les défis à réaliser lors d'un match ou d'une saison. Faire 3 tirs cadrés, se qualifier pour la Champion's League, obtenir une note supérieure à 6.5 etc... Parfois, on s'en retrouve à se demander s'il faut privilégier le collectif ou remporter le défi personnel. Ca ajoute de la valeur ajoutée à la partie.
Le seul véritable nouveau mode de jeu est le Club Boss où l'on incarne le président d'un club. Relativement passif, on se contente d'investir sur un joueur ou sur des pubs pour amener le club au sommet. On peut aussi orienter le coach dans sa gestion de l'équipe, l'obliger à faire jouer un joueur en particulier.

PES dans la tourmente

On le sent bien dans ce nouveau volet de PES, Konami est fébrile et ne sait pas/plus comment produire un jeu de foot de qualité. Entre la mauvaise factorisation de l'interface, un niveau de difficulté mal jaugée et surtout, une nouvelle prise en main du jeu, l'habitué que je suis m'y suis perdu. Alors que FIFA joue sur la continuité, PES change chaque année, ce qui le fragilise davantage.
Je ne cache pas ma frustration devant un tel titre qui doit se stabiliser pour reconquérir les joueurs. A mon avis, Konami doit miser sur un jeu plus fluide et rapide sur le terrain, revenir à un menu qui laisse plus de liberté en coupant tous les nouveaux grigris parfois inutiles, les cinématiques à rallonge notamment.
Le bon point revient au mode online avec moins de lag (et moins de joueurs ?). Par contre, on voit bien les joueurs en perdition, surtout défensivement.
Mais au final, je ne suis pas déçu pour autant. J'ai pris l'habitude de réapprendre à jouer à PES chaque année et c'est assez amusant de reprendre en main un jeu qu'on pense connaître. Mais ça ne durera pas éternellement...

Jeux, le 2011-10-18