Synopsis :
À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...
Mon avis :
Il y a deux façons de voir ce film. La première ennuyante. Le contesté Lars von Trier raconte l'histoire d'une femme sans saveur, sans réel goût à la vie malgré son mariage. Justine (Kirsten Dunst) est perdue et nous déprime : elle nous fait chier. Et franchement, le film aussi.
Tout devient beaucoup artistique lorsqu'on entame la deuxième partie qui dépeint la soeur de la mariée, Claire (Charlotte Gainsbourg), totalement effrayée par l'arrivée de la planète Melancholia malgré l'assurance de son mari John (Kiefer Sutherland). On observe alors un chiasme. Alors que dans la première partie, c'était Justine qui était déboussolée, les rôles s'inversent dans la seconde où la blonde se montre pleine d'assurance.
Au delà de tout ça, il y a un maître mot qui conduit le film : la fatalité, notamment la mort. J'ai eu un peu de mal à comprendre la première partie et le comportement de la mariée. Mais tout se décante lorsqu'on apprend qu'elle est consciente de ce qui se passe. Elle en a peur au début et les autres ferment les yeux, ne l'écoutent pas, la prient d'être heureuse. Et lorsque l'issue finale arrive, tout le monde panique, tout le monde est emporté par la peur. Mais pas elle, elle l'a acceptée.
J'ai aimé :
- un film artistique et profond, intelligent dans la réalisation
- le duo Kirsten Dunst - Charlotte Gainsbourg, la blonde, la brune, tantôt sûre de soit, tantôt paniquée, à tour de rôle
- la BO monopiste mais décrivant parfaitement la mélancholie
J'ai moins aimé :
- un film globalement indigeste pour le grand public, il faut un peu creuser pour en sentir les saveurs
Ma note : 8/10
Une réalisation dans un premier temps lourd. Une première heure longue, intriguante, abstraite. La deuxième heure est révélatrice, nos interrogations trouvent leur réponse et on apprécie mieux le tableau que nous a peint Lars von Trier.