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Réveil. Je redécouvre le bordel de ma chambre à travers la pénombre de ma lampe de chevet. Il est 23h.

Ca fait un bail que je n'ai pas rempli la catégorie "Vie" de mon blog. C'est peut être d'ailleurs ce qui intéressait le plus mes lecteurs, même si statistiquement mon article sur le Samsung Galaxy S2 a fait décoller l'affluence de mon site. Cette retenue s'explique en partie par la popularité de mon site. J'ai l'impression que trop de personnes autour de moi, mes amis, mes collègues, ont un accès direct à ce que j'écris ici. Ca m'a mis un peu mal à l'aise. Je n'assume pas totalement ce que j'y dis.
Il y a toujours ce contraste entre le site pseudo-sérieux qui veut produire des articles grands publics et ce blog totalement personnel qui relate des évènements que j'ai envie de partager avec un cercle fermé d'amis. Et puis merde ...

C'est une semaine difficile que j'ai vécu. De retour au boulot après un WE de 4 jours, je suis revenu à petit pas. Notamment parce  que dimanche, j'ai commencé à ressentir des douleurs au pied gauche. J'avais en plus eu la mauvaise idée de faire du DDR par dessus. Pour mon retour à l'entrainement, ce n'était pas de bon augure. C'est donc boitant que je suis retourné au travail. Mais surtout fatigué. J'avais beau dormir 9h ou 6h, j'étais exténué. Mais mes journées n'étaient pas aussi chargé. Jusqu'à aujourd'hui.
Je pense que j'ai perdu toute notion de travail organisée et propre. Ca me fait d'ailleurs rire maintenant quand je lis des annonces où les recruteurs demandent "une certaine rigueur et une bonne organisation'. J'ai envie de leur dire : What about you ? Tout ça, au profit de l'opérationnel. Mon chef veut que ça marche, qu'on arrête de penser à des futurs incertains, à une réutilisation et une généralisation du code. Il faut avouer que pour le business, ils s'en foutent. Ils veulent un outil qui marche. Peut importe que ça soit codé correctement ou non. Pour un techos, c'est un peu comme si on travaillait en langage SMS. Ca vous parle plus maintenant, hein ? Moi, j'ai le cul entre deux chaises. Je suis censé transformer la frustration du business en une problématique claire. Je dois leur apprendre à rédiger un rapport de bug, en somme. Sauf que, pour ceux qui me connaissent, j'ai le sang chaud (mais contrairement à Chimène Badi, je ne viens pas du sud).
En ce moment, on m'a affecté plusieurs projets en parallèle. Sauf que ce sont tous des projets foireux qui trainent depuis des mois. Et il y a forcément un jour où on vous demande des comptes non pas sur un projet, mais sur tous. Ce jour, c'était aujourd'hui (ou plutôt hier vu que depuis le commencement de l'article, je suis passé à demain, aujourd'hui). C'est donc normal que j'envoie chier la première qui me prend la tête au téléphone. Et aussi parce que j'ai mal au pied (excuse universelle). Après cet accroc téléphonique, j'ai pris sur moi-même. Le plus drôle, c'est que c'est après le coup de fil que tout m'est tombé sur la tête. Mes collègues savent que dans ces instants difficiles (je pense surtout pour eux parce que moi, j'allais beaucoup mieux), il faut me laisser le temps de me reprendre et de me réorganiser, ou devrais-je dire, de m'adapter.
Si j'ai passé les trois premiers jours de la semaine à somnoler, là, j'avais plus vraiment le temps. Tout le monde veut une réponse, et tout de suite. Dans le pire des cas, vous n'arrivez à aucune solution et vous pleurez (ne rigolez pas, ça m'est déjà arrivé). Mais faut croire qu'aujourd'hui, j'étais sous la bonne étoile. J'ai réussi à identifier et corriger les problèmes un à un. On le lit sur votre visage beaucoup plus détendu, plus souriant même parfois.
Les rumeurs font état du départ de mon supérieur direct. Il n'y a eu aucune confirmation. Mais le fait qu'il prenne, encore plus, de recul par rapport à l'équipe et aux projets me fait penser que c'est vrai. Il ne s'en cache pas. J'avoue que j'ai encore un peu de mal à endosser la responsabilité de la gestion des sites internet mobiles. Mais je ne m'en plains pas. Parce que c'est ce que je veux (non pas le masochisme). Je veux avoir plus de responsabilités et j'espère que ces moments difficiles vont peser dans la balance. J'ai envie d'un nouveau challenge, d'un nouveau statut. Et si je ne peux pas le trouver ici, j'irai le chercher ailleurs. C'est dit.

En attendant, les vacances se profilent. Dans trois semaines. Après l'échec du Japon où mon hébergeur a du rentrer à toute vitesse pour des problèmes personnels. Je me suis résigné à rester en France. J'ai pris des billets de train et j'ai réservé un hôtel pour ... Lyon. J'ai toujours rêvé d'y aller. C'est certes moins glamour que l'étranger mais en France, c'est la ville que j'ai absolument envie de visiter. Je ne vous cache pas que c'est intimement lié avec mon amour pour le club local. J'ai ainsi décidé de commencer mes road trip seul. Ca me fait un peu peur de débarquer seul dans une ville où je ne connais personne. Ca sera le gros système D. Je pense que j'aurai pas trop de mal à me faire comprendre. Petit à petit, je vais essayer d'aller plus loin, dans les pays anglophones, germaniques (retour en Allemagne ?) et vers l'Asie.
En vérité, c'est vraiment le côté voyage en solo qui me fait peur. Je pense qu'accompagné, je n'aurai eu aucune crainte. Mais ça rajoute du piment au voyage. Surtout, je pense que j'aurais perdu toute motivation de déplacement si j'avais essuyé des refus. Alors j'ai préféré me lancer. Ca fait parti intégrante de ma nouvelle philosophie. De me détacher un peu gens, de ne pas toujours les attendre. Ces derniers temps, je me suis rendu compte qu'on avait tendance à être déçu d'autrui. Parce qu'on attend un retour de leur part, parce que ce qu'ils font ne sont pas en accord avec ce qu'on attend d'eux. J'ai pas forcément envie de vivre au crochet de ces gens là. Je trace ma route, comme on disait chez moi. Je vis ma vie, ils vivent la leur. Si les chemins se croisent, ça me fera énormément plaisir. Sinon, j'espère rencontrer de nouvelles personnes et de découvrir de nouveaux horizons.

Vie, le 2011-07-22