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J'avoue que lorsqu'elle m'a dit ça, je me suis retrouvé tout con, bloqué, pour enfin soufflé un timide merci. Sa sincérité m'a touché.

Il est 9h. Je sors de chez moi pour arriver à 9h45 au boulot. La passerelle me permettant d'arriver à la gare a été détruite. On réaménage la ville. Il faut donc descendre des escaliers pour traverser la rue et enfin rejoindre la gare. C'est justement en haut de ces escaliers qu'un homme croise une dame avec une canne et un chien. Elle lui demande de l'aider à descendre les marches. J'essaie de les contourner mais au même moment, l'homme refuse et la dame se tourne vers moi et renouvelle sa demande.

J'ai toujours eu du mal à refuser ce genre de requête. Je suis pas spécialement un brave garçon mais quand je peux aider, quitte à perdre 5 minutes, je me porte généralement volontaire. Alors je lui prête mon bras sur lequel elle s'appuie. C'est en arrivant en bas qu'elle me déclare : "Que Dieu vous bénisse, vous et votre famille". Merci. C'est tout ce que j'ai trouvé pour me sortir de mon absence. Une absence où je me suis noyé dans un flot de pensée. Je ne suis pas croyant mais je me suis dit que l'acte que je venais d'accomplir devait lui être important pour qu'elle m'accorde sa bénédiction.

En fait, je me dis qu'on devait souvent refuser de l'aider. Non pas parce qu'elle est répugnante mais parce que nous vivons dans un monde trop pressé. Moi même, je suis le flot. Mais je me suis dégagé du temps pour poster cette histoire parce que ça m'a permis d'ouvrir les yeux sur mon environnement. Pas seulement mes proches. Mais sur les personnes que nous croisons. Que cela soit en boite ou dans la rue, nous sommes dans notre bulle, parmi la société. C'est assez paradoxale.

Buzz, le 2010-06-09