Je n'ai jamais réellement suivi la politique. Tous ces débats et ces chamailleries de quadragénaires m'exaspérent. Mais depuis tout petit, on me rabâche l'importance du vote. Un droit et un devoir. Pour moi, il s'agit davantage d'un droit. Et je m'y attache. Ca me surprend toujours de voir un taux d'abstention de plus de 50% car ce sont en général ces personnes qui ne votent pas qui en sont le plus menacées, qui ont besoin de faire valoir leurs droits. Ils se pénalisent et ne le savent pas.
Alors peut être qu'ils ont perdu foi en la politique. Soit. Je n'y crois pas trop moi non plus à vrai dire. Je pense surtout que je n'y comprends pas grand chose. Est-ce que tel ou tel parti fais mieux que son adversaire ? Est-ce que les programmes aussi divergent soient-ils peuvent vraiment retourner un pays ?
L'image que j'avais de la politique française était une Droite dominante, une Gauche dispersée, les Verts superflus et le FN facho. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Il y a quelques semaines, il y a eu ce sondage inquiétant relançant l'extrême droite après l'investiture de Marine Le Pen, fille du célèbre Jean-Marie, à la tête du Front National. A cette époque là, je me disais que c'était une bonne chose. Non pas que je soutienne ce parti mais j'osais espérer que ces chiffres avant les élections alerteraient les Français sur la menace bleue marine. Force est de constater aujourd'hui que ces statistiques sont passées par la fenêtre avec un taux d'abstention dépassant une personne sur deux. La tendance a même été conforté dans les bulletins de vote. Quelle n'en fut pas ma surprise lorsqu'au second tour, j'avais le choix entre un parti de divers gauche et celui de Marine.
Pourquoi un tel engouement pour le Front National ? Tout d'abord parce que Marine a donné un coup de jeune à la politique de son père. Notamment au niveau de la présence physique. Certes, Marine n'est pas la Nathalie Portman de la politique, pas plus que Ségolène Royal, mais une approche féminine est toujours plus valorisante. Son discours est un poil moins explicite. Mais surtout, il y a toujours cette peur du chômage et de l'insécurité, fer de lance de la campagne du parti.
Aujourd'hui, le vote reste un droit pour moi. Demain, j'espère que cela ne deviendra pas un devoir.