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Le caméléon (The Pretender) est une série de 1996 à 2000 qui raconte l'histoire d'un enfant surdoué, kidnappé par le Centre qui l'exploite pour ses capacités intellectuelles. Maintenant adulte, Jarod s'enfuit et découvre la vie. Sous de nombreuses identités car il a la possibilité de passer d'un job à un autre. Petit à petit, il goute aux joies de la vie.
J'ai adoré cette série plus jeune. C'était juste impressionnant de voir un mec aussi doué. Moi aussi, je voulais être un caméléon. M'intégrer partout.

On m'a toujours dit que j'avais la capacité de sympathiser avec n'importe qui. Je pense effectivement que j'inspire confiance. Même si je peux faire peur au premier abord, je pense être quelqu'un de plutôt agréable. Ouais, ça fait un peu lancer de fleurs mais si j'étais aussi chiant, vous me liriez pas en ce moment. N'est-ce pas ?

Aujourd'hui, je me suis levé à minuit. Éreinté par un week-end éprouvant, j'ai dormi 5h dimanche soir pour faire des heures supplémentaires lundi. Au final, je me suis écroulé de fatigue. Finalement, je me retrouve là, devant mon pc, avec une dizaine d'onglet parmi lesquels il y a Twitter, Facebook, Aznco, Azn-One et autres sites de vente (de caméscopes). Un vrai geek. Faut dire, je suis né geek. dès le plus jeune âge, j'ai eu une Gamegear entre les mains. Pour les plus jeunes d'entre vous, la Gamegear (Sega) était le concurrent direct de la Gameboy de Nintendo. J'avais aussi l'Amstrad. C'était une sorte de PC dans lequel on insérait une disquette (au niveau du clavier) qui servait de "cartouche de jeu".
Mais je voulais éviter d'être catalogué comme un petit chinois à lunettes, fan d'informatique (bon d'accord, je le suis). Petit, j'étais un gamin explosif voire même insupportable (comment ça je le suis toujours ?). On dirait pas comme ça. Je me donnais à fond en sport. Mens sana in corpore sano (Juvénal), un esprit sain dans un corps sain. Ma famille m'a toujours encouragé à faire différent activité sportive : judo, basket, escalade, foot et handball. J'ai d'ailleurs passé de superbes années dans mon club de handball. C'était vraiment une expérience enrichissante. Bon, j'ai pas un corps d'athlète mais c'est juste pour casser cette image de geek sédentaire.
Dernièrement, je cherche aussi à me faire passer pour un fashion clubber comme en atteste mes dernières photos. J'aime pas qu'on me catalogue. Je peux pas me vanter d'avoir fait parti d'un orchestre, d'avoir fait une grande école de commerce ou de jouer au Real Madrid. Mais ça m'importe peu.
J'ai une amie qui me disait : "Ma pote ne s'intéressera jamais à toi. Elle est déjà sortie avec quelqu'un qui a fait une grande école de musique". Ca m'a blessé. Ce qui m'a surtout blessé, c'est de voir qu'au sein de cette société, il y ait des normes culturelles qui permettent de nous classifier. Je n'y crois pas. Je connais mes qualités intrinsèques et j'ai un regard différent sur ce monde. Je suis hors norme. Non pas spécial mais différent. Différent parce que je vois les choses différemment. En soi, ça n'a rien de mal. Je ne me sens pas exclu, c'est juste que les autres ne voient pas les choses telles que je l'interprète.
C'est pour ça que j'ai toujours accordé une attention particulière aux individus. Chaque personne est unique. Chaque personne a une vision de la vie. Est-ce que leur vision est "réel". Certainement. C'est juste une autre interprétation d'une même réalité. Je pense même que c'est la confrontation des points de vue qui apporte plus de sens à un même sujet.

Tout ça pour dire qu'on a trop tendance à rester sur nos impressions à nous. Alors qu'il y a des vérités qu'on ne connait pas, qu'il faut aller chercher.

Buzz, le 2010-06-01