En France, le sport majeur est le football comme dans bon nombre de pays. Cet engouement s'est affirmé depuis la victoire de la Coupe du Monde 1998 et de l'Euro 2000. Depuis, ce maillot est devenu un symbole, un blason à redorer suite à l'affaire de Knysna lors du dernier Mondial en Afrique du Sud.
Pourtant, la France s'est spécialisé dans un autre sport : le handball. En effet, lors des 3 dernières années les Experts ont tout raflé : les Jeux Olympiques (2008), le Mondial (2009), l'Euro (2010). En ce début d'année 2011, ils remettaient leur titre international en jeu.
D'abord, une première phase de poule où la Tunisie, l'Egypte et le Bahrein ont été totalement dépassé. L'Allemagne n'a pas tenu le choc et l'Espagne a tenu tête aux Français malgré un parcours assez décevant.
La deuxième phase de poule est assez complexe. Elle mélange les trois premiers de deux poules de façon à ce que la France soit encore dans la même poule que l'Espagne et l'Allemagne et garde les résultats obtenus contre ces équipes. Ils ont du jouer en plus contre l'Islande, la Hongrie et la Norvège pour obtenir l'une des deux places qualificatifs.
En demi-finale, oui directement, ils ont rencontré la Suède, pays organisateur. Ils arrachent une place en finale sur un score de 29-26. Avec un match tous les deux jours, les organismes ont souffert et ils ont vu les locaux revirent au score en fin de match. C'est d'ailleurs ça qui va faire une belle frayeur aux Experts lors de la finale. Celle-ci se joue contre le Danemark, tombeur de l'Espagne 28-24. Dans une compétition où toutes les places se jouent, de la 24e à la première, l'Espagne termine 3e devant la Suède et la Croatie.
Cette finale commence assez timidement. La France mène au score lorsque je rattrape le match au vol (8-6). Un match qui se joue sur un faux rythme où les Experts sont toujours devant mais n'arrivent pas à prendre le large. Je pense qu'au mieux, ils avaient 3 buts d'avance. Derrière, le Danemark s'accrochaient solidement notamment grâce à ce monstre de Hansen. Meilleur buteur de son équipe et du match. Très vite, Claude Onesta, le coach tricolore, met en place un système pour le priver un maximum le ballon. Il demande à Luc Abalo, arrière droit, de le marquer à la culotte; Bertrand Gille pour le suppléer.
Avant le match, on avait peur pour cette équipe de France. Notamment à cause de la blessure de Daniel Narcisse et Guillaume Gille. On attendait donc beaucoup de William Accambray et de Xavier Barachet tous deux âgés de 22 ans. Si le premier a mis du temps à monter en puissance, le second s'est tout de suite montré percutant. Vif et habile, il a marqué des points importants aussi bien pour le collectif que personnels.
Seulement voilà, les Danois résistent bien à l'image de leur magnifique gardien Niklas Landin, lui aussi de la génération 1988. Et réussisse l'incroyable. Arraché les prolongations dans les 5 dernières secondes du temps réglementaire.
C'est alors qu'on se demande si les Français vont douter. Ils commencent le rab' avec Bertrand Gille sur le banc, lui qui s'est sacrifié. Mais les Experts font le boulot et reprennent l'avantage. On y croit ! Mais les Danois et leurs supporteurs, venus en nombre, aussi et pour la première dans ce match, sont devant au score. Les Bleus s'effacent comme Barachet plus discret depuis la fin du temps réglementaire et c'est dans ces moments là que les anciens doivent prendre leur responsabilité et porter l'équipe. Comme Nikola Karabatic qui continue d'harceler le gardien adverse. Comme Thierry Omeyer pas à son avantage durant toute la rencontre qui fait les 2-3 arrêts décisifs qu'il faut dans le money time. Comme Jean Fernandez, capitaine exemplaire, qui va marquer les derniers buts de la victoire. Tout un symbole pour une quatrième étoile.