Synopsis :
Chassés de leur terre algérienne, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s’engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l’Indépendance de l’Algérie et Saïd fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l’amour d’une mère, se mêlera inexorablement à celui d’une nation en lutte pour sa liberté...
Mon avis :
Il faut d'abord savoir que l'histoire et moi, c'est pas le grand amour. Alors un film historique avec comme sujet la colonisation de l'Algérie, ça m'a forcément refroidi. D'ailleurs, j'ai trouvé les notes temporelles pesantes. "1925, Sétif", "Huit ans après", "1945", etc ...
Je m'attendais d'ailleurs plus à une histoire de mafia, sombre. On y découvre d'ailleurs comment les trois frères sont, petit à petit, arrivés à ce stade là. Malheureusement, l'issue est un peu trop téléphoné entre un Saïd (Jamel Debbouze) proxénète puis directeur de cabaret et d'une salle de boxe, Abdelkader (Samir Bouadjila) en chef du FLN et Messaoud (Roschdy Zem), ancien combattant en Indochine et homme de main de son frère au parti.
Les acteurs, parlons-en. J'attendais beaucoup de Jamel Debbouze et de Roschdy Zem et ils m'ont un peu déçu. Le premier était tout à fait à l'aise dans son rôle de mafieux, gérant son business d'une poigne de fer et réalisant son rêve : que son poulain devienne un champion de boxe. Le second a joué simple, un peu trop parfois. Je regrette de ne pas l'avoir pas vu plus avec sa famille : "Tiens, mon fils a grandi, il marche. Chérie, je sors". La surprise vient donc de Samir Bouadjila, véritable patriote engagé, il a transcendé son rôle mais a manqué, comme Jamel, sa séquence émotion.
Au final, Rachid Bouchareb utilise la libération de l'Algérie comme trame pour son film, marquant de temps à autre des moments forts (comme l'entretien entre Abdelkader et le Colonel Faivre et une fin qui monte en pression) mais signe une réalisation qui finalement, manque de profondeur.
J'ai aimé :
- une narration claire
- l'ascension des protagonistes
- la vie dans les bidonvilles
J'ai moins aimé :
- le jeu des acteurs un peu limite
- trop centré sur le FLN, sur Abdelkader
Ma note : 5/10
Finalement, j'ai trouvé ce film très moyen. On m'a dit beaucoup de bien d'Indigènes mais je n'ai pas réussi à entrer dans ce film historique.